Vague 1
Si peu de vivants
que de morts ne vécurent.
Galope lentement,
Seigneur Crépusculaire.
Des mots
attendent leur mise à feu.
Au centre des orages,
l’Origine exulte.
Laniakea tisse.
L’albédo de Séléné
joue
les pâles d’aphélie.
L’intrication cosmique
interloque.
Lambeau d’ailleurs,
contraction granulaire,
braise d’homme.
Haleter
en cadence solaire.
Surfer
sur le plissé de l’infini.
Déroulés
et mis bout à bout,
les chromosomes d'un homme
équivalent à des dizaines de fois
la distance terre- lune.
Le savoir
et rester placide.
S’attendre dans l'inertie.
L’amère
réclame sa chimère.
Homme,
entends-tu le temps
qui passe?
Mourir
sur la pointe des pieds.
Il s’aimait d’un amour non partagé.
Il se quitta
et vécut plus heureux.
Dans sa bouche ouverte,
beugle
un troupeau de phonèmes.
L’ange des rimes
adoucit le râle.
Des paroles infectées
déclenchent une cerviculose.
Ce jeune sens tournoie
autour
d'un paradigme éculé.