Le silence souverain
Anthropophage, la communication avale ceux qu'elle laisse parler.
La suprême éloquence / élégance d'un héros au sommet de son destin, pourrait bien être le silence.
Une forme supérieure de la communication serait de se faire oublier en compagnie de ses priorités au détriment des a priori de clans.
L'opinion considérant souvent le non dit comme information positive, le silence volontaire en communication pourrait bien servir à suggérer, mine de rien, la quiétude des éléments.
Communiquer sans relâche des tabous tatoués ou commencer à céder la place aux faits. Il est toujours trop tôt pour choisir et il faut bien tirer sa charrue.
Lire JMG le Clézio pour saisir la beauté cruelle et le silence illuminé des publicités aux carrefours des grandes villes.
La communication audio-visuelle tient sa force des images qu'elle impose à I'œil. La seule manière d'échapper à cette emprise serait de fermer les yeux.
Du mutisme comme conduite efficace pour une quête de l'opinion... Il sera toujours temps de parler le moment venu.
Communiquer consiste d'abord à se positionner. L'évaluation du rapport de forces entre protagonistes est inné chez les êtres vivants... dont l'homme. Etre détenteur d'une supériorité rend donc inutile de s'entêter à l'afficher avec insistance.
La communication ouvre les yeux de ceux qui la pratiquent. Beaucoup en gardent les yeux écarquillés d'émerveillement. Quelques uns aimeraient bien aller dormir.
Rêver de protéger la gloire anonyme d'une princesse généreuse dont l'étalon traverserait Paris en silence.
J'aime la liberté sociale de pouvoir « retourner les choses » . . . sans être privé de téléphone, contraint de déménager ou de passer à l'aveu. Songe le dealer avant de rejoindre, enjoué, l'arène médiatique.