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Fiction, fêtes et satellites
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Fiction, fêtes et satellites 

La principale mission de l'actualité médiatique est de détourner l'attention de la population. 

Les clairs obscurs, entre réalité et fiction, campent très à l'aise, dans le jeu médiatique. 

Les mouches à médias raffolent des événements tocs et répétitifs. 

Pouvoir transcrire des événements  se déroulant dans un espace / temps sans limites, confère aux médias une dimension magique. D'ici à ce que des communicateurs se prennent pour Lewis Carroll... 

Les corbeilles de l'actualité sont pleines d'indicible et d'irrecevable! "Mais ils ont déjà le football, le Tour de France, les batailles électorales, le Loto, que sais-je encore". C'est suffisant, non? 

La saturation des besoins élémentaires, la démotivation pour les labeurs tristes, le refus des démonstrations techniques, favorisent l'actualité des instants éphémères.

Voici venues les « années folles» des racontars. Cessez de rire, charmante Héloïse ... 

Le pullulement d'appareils sociaux «parlant» les uns sur les autres pour promouvoir leur existence précaire, contribue, tout autant que les médias, à la cacophonie ambiante. 

Pour vraiment exister, le pouvoir a besoin de violences réelles. Or, le bien-être dont jouit l'Occident ne tolère qu'un pseudo combat au seul niveau du langage. Le personnel politique se contentera de se chamailler dans une mosaïque de textes parlementaires aux intérêts contradictoires.

Les hommes au pouvoir sont aussi interchangeables que les chapeaux melon.

Les mascarades de communication se retournent parfois contre leurs auteurs. Les tentatives de diversion par l'information peut contenir, en effet, la conséquence secondaire de faire apparaître ce qui devait être caché. 

Toute politique de communication contient au minimum 99 % de stratégie de désinformation. 

Manifester, officialiser, institutionnaliser, le faire savoir, sont les quatre étapes successives d'une mutation sociale. 

Pour l'Etat moderne, le patronage de fêtes est une nécessité. A vos contrebasses, jeunes énarques. 

Les défoulements collectifs étant au sommaire des grandes manifestations de la communication, pourquoi ne pas rappeler qu'à toute fête il faut un(e) sacrifié(e)? 

Le laborieux considère la musique comme un plaisir de dilettante. Les entreprises se dotent, pourtant, de plus en plus, d'œuvres sonores.  « Es muss sein» est le titre du dernier quatuor pour violons de Beethoven. Qui contesterait, désormais, la portée d'une telle devise pour entreprendre. 

Seuls les grands feux d'artifice peuvent écorner l'hégémonie des images vidéo. Sortir son stylo à plume, pour écrire cela, a quelque chose de vieillot. 

Le spectacle sportif est un des seuls à faire bouger la masse des affranchis, ces hommes et ces femmes à qui l'on demande de consommer en échange de leur silence et de leurs applaudissements. 

Les entreprises brûlent leurs aises en feux d'artifices et leurs malaises en grèves. 

Grâce aux ingénieurs électroniciens, la conquête des opinions se fait désormais à la vitesse de la lumière. 

Une concentration lourde se poursuit dans la propriété financière des grands médias. Il n'est, pourtant  pas, souhaitable de favoriser cette obésité. 

La vocation disco-commerciale des médias audio-visuels est évidente. Par contre-coup, elle sera, peut-être, une occasion historique pour le redéploiement d'une presse écrite de qualité. 

La techno-idéologie dispose désormais d'une forte télécratie, équipée de puissants téléports intercontinentaux, reliés à d'imposants satellites géostationnaires.  

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